Le parti des Bons Chrétiens


Le règne de Louis XIII voit le début d'une rationalisation de la vie politique , avec l'apparition des premiers partis au sens actuel du terme, c'est-à-dire regroupant des personnes pour défendre des idéaux et non pas des intérêts individuels.

Pour le parti des "Bons chrétiens", le roi ne doit pas gouverner la France en fonction de ses intérêts ou de sa gloire, mais de ses devoirs de chrétien. Cela implique, à l'intérieur, d'avoir le souci des pauvres, de réduire l'hérésie protestante, et de respecter l'état de droit ; à l'extérieur, de faire alliance avec les puissances catholiques et de combattre les Etats protestants. Le penseur du parti est le cardinal de Bérulle, appuyé par la reine-mère Marie de Médicis.

Le cardinal de Richelieu, lui, se dit du "Parti des Bons Français." Seul compte pour lui l'intérêt national. Il défend une conception réaliste et rationnelle de la politique, en particulier dans le domaine des relations internationales où peu lui importe la religion des pays avec lesquels la France, en fonction de ses intérêts, doit s'allier. Les guerres qu'il mène à l'intérieur contre les protestants n'ont pas une justification religieuse, mais cherchent à consolider l'autorité de l'Etat.